Familles POTTELSBERGHE (van) - RUFFELAERT (Gand) - TRIEST - BOURGOGNE (batard)

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Sommaire:



POTTELSBERGHE (van)

POTTELSBERGHE {Richard van), poète latin, né à Gand, à la fin du xvie siècle. Appartenant à une famille patricienne gantoise qui porte de sable, au chef d'or, au cor de chasse d'argent virole de gueules, il était fils de Josué van Pottelsberghe, mort le 29 septembre 1610, et de Marie Ruffelaert. Il séjourna quelque temps à Naples, où il composa un éloge en vers latins du gymnase royal, actuellement université de cette ville : Encomium gymnasii regii eruditioni publicae nuper Neapoli a rege catholico excitati, ainsi qu'une comédie latine : Comœdia de tribus quœ in orbe fortissima : Vino, Rege, Veritate. C'est à Naples également qu'il épousa Barbe Boutman qui lui donna deux fils : Charles, qui alla s'établir en Allemagne, et Abraham, capitaine d'infanterie, ainsi que deux filles, Christine et Jeanne, qui se firent religieuses à Anvers. Après le décès de Barbe Boutman, Richard van Pottelsberghe se remaria, mais nous ignorons le nom de sa seconde femme. Outre l'Encomium et la Comœdia, déjà cités, les anciens biographes mentionnent encore les ouvrages suivants de lui : 3. Epicedion in obitum nobilissimi et praestantissimi viri Joannis Blaserii, equitis Hierosolymitani. Ce Jean de Blasere, qu'il ne faut pas confondre avec le président du conseil de Flandre (mort à Tournai, le 3 avril 15 83), fit de nombreux voyages, notamment en Terre-Sainte ; il commanda une compagnie belge en Bohême sous Ferdinand. — 4. In auspicatissimum adventum genero-sissimi Itérais Caroli a Burgundia. — 5. In dejaculationem psittaci fistula tormentaria ab eodem heroe Carolo Gan-davi factam. Le titre de ces deux pièces est donné tantôt séparément, tantôt amalgamé ; elles sont dédiées à Charles de Bourgogne, seigneur de Wacken. Nous ne savons si ces œuvres ont été imprimées. Les recherches faites dans les diverses bibliothèques de Naples pour retrouver les deux premières n'ont donné aucun résultat.
Paul Bergmans.
A. Sanderus, de Gandavensibus eruditionis fama claris (Anvers, 4624), p. 417; cette notice a été résumée dans Fr. Sweertius, Athenae belgicae (Anvers, 4628), p. 657, dont l'article est traduit par C.-F.-A. Piron, Algemeene levensbeschrijving (Malines, 4860), p. 308. — Une note plus courte, où la Comœdia n'est pas citée, figure dans Valère André, Bibliotheca belgica,2e éd. (Louvain,4643), p. 794; elle a été reproduite par J.-Fr. Foppens, Bibliotheca belgica (Bruxelles, 4739), t. II, p.4069, et traduite par A.-J. Vander Aa, Biographisch woordenboek der Nederlmiden, t. XV (Haarlera, 1872), p. 444. — ls. de Stein d'AHenstein, Annuaire de la noblesse de Belgique, t. XII (1858), p. 491.
(source Dico Bio Belge)

RUFFELAERT (Gand)

RUFFELAERT (François), écrivain ecclésiastique, né à Gand, en 1518, mort dans cette ville, le 28 octobre 1596. Issu d'une famille distinguée, Ruffelaert entra dans l'ordre des Dominicains, en sa ville natale. Il reçut leur habit le dimanche de sexagésime, 4 février 1536, des mains du père Paul van Neeren, prieur et vicaire provincial, et fil profession, le 6 février 1537, sous le priorat du père Jean Pick. Il fut quatre fois prieur de son couvent de Gand. Durant son premier priorat, les calvinistes envahirent le couvent, le 22 août 1566, pillèrent la bibliothèque, profanèrent l'église et détruisirent les statues. En 1578, les Gueux, maîtres de la ville, dévastèrent une seconde fois le couvent et, après avoir fait subir les pires outrages aux religieux, les expulsèrent enfin le 24 mai, dépouillés de tout ce qu'ils possédaient. Le père Ruffelaert, après six ans d'exil, rentra dans son couvent, en 1584, et s'appliqua à le restaurer et à réparer l'église que les calvinistes avaient saccagée. Il fut définiteur de sa province, confesseur des dominicaines du Val-des-Anges, établies à Assebrouck, près de Bruges, et visiteur du monastère cl'Assenede. On a de ce père un petit traité, en langue flamande, sur l'oraison dominicale, intitulé : Verclaering van het ghebedt des Heeren. Gand, Corneille Manilius, 1592; in-16.
Vincent-M. van Caluen,
De Jonghe, Belgium dominicanum, p. 77-78. — Echard, Scriptores Ord. Prœd., t. II, p. 318. — Paquot, Mémoires, t. IX, p. 374-375. — Piron, Levensbeschrijving, p.337. — F.Yander Haeghen, Bibliographie gantoise. — Frederiks en Vanden Branden, Biographisch woordenboek der noord-en zuidnederlandsche lelterkunde.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST

TRIEST (Antoine), Ve évêque de Bruges, VIIe évêque de Gand, né au château Ten Walle, à Beveren-Waes (et non, comme quelques biographes l'ont prétendu, au château d'Auweghem lez-Audenarde), en 1576, décédé à Gand, le 2 8 mai 1657. Il était fils de Philippe, chevalier, seigneur d'Auweghem (voir plus loin) et de Marie van Royen. Après avoir fait ses études latines chez les Augustin, à Gand, il étudia à Louvain où il obtint le grade de licencié utriusque juris. Les archiducs Albert et Isabelle s'intéressèrent au jeune ecclésiastique, le nommèrent chapelain de, la Cour et lui conférèrent un canonicat à Saint-Pierre d'Anderlecht. Le 8 mai 159 6, Triest fut nommé chanoine, gradué de Saint-Bavon à Garni. La même année il partit pour Rome aux fins d'y continuer ses études. A son retour en 1599, il devint archidiacre de Saint-Bavon. et, le 5 juillet 1610, doyen du chapitre de Saint-Donatien à Bruges. Il était délégué par ses confrères aux Etats de Flandre, où il se distingua par sa prudence et son énergie à défendre les libertés ecclésiastiques. Le 10 août 1616, les archiducs le désignèrent pour le siège épiscopal de Bruges, vacant par la mort de Charles-Philippe de Rodoan ; cette nomination fut confirmée par Paul V, au consistoire du 3 avril 1617. Triest reçut ses bulles le 8 juin, prit possession le 9 juin, et fut sacré dans sa cathédrale le 9 juillet par Mathias Hovius, archevêque de Malines, assisté des évêques d'Ypres, Antoine dé Hennin, et de Gand, Jacques Boonen. L'état du diocèse de Bruges était lamentable (voir plus haut, notre notice sur l'évêque de Quynekere, t. xviii). Contentons-nous d'ajouter que l'évêque avait de lourdes charges. Il devait soutenir financièrement les prêtres doctes et capables dans les paroisses voisines des endroits occupés par les hérétiques. Beaucoup de catholiques y venaient de ces régions pour entendre la parole de Dieu et recevoir les sacrements. Il devait aussi envoyer des prêtres dans les paroisses occupées par l'ennemi pour y assister secrètement les catholiques et leur administrer les sacrements. Il devait en outre fournir l'hospitalité à de nombreux pèlerins catholiques de Zélande et de Hollande, qui venaient à. Bruges pour recevoir le sacreir.ent de confirmation. Les religieuses de Sarepta, de l'ordre de Saint-Augustin, retirées à Damme où elles possédaient un refuge, y avaient bâti un monastère et. une chapelle. Les fortifications dont on entoura la ville en 1617 les forcèrent à quitter leur asile. Un fortin était construit à quelques pas de leur demeure. En août 1617, elles obtinrent de l'évêque la permission de vendre leur propriété et de chercher une maison à Bruges. Elles achetèrent l'hôtel Saint-Pol, situé au quai Long, près du pont Snaggaerts. Cet immeuble, dont la façade est remarquable, sert aujourd'hui d'école communale et conserve le nom de Sarepta. Chargé par l'archiduc Albert de la délicate mission de réconcilier le duc Henri de Lorraine avec son frère François, comte de Vaudémont, Triest constitua un vicariat, partit le 25 novembre 1617, réussit pleinement et rentra à Bruges le 28 janvier 1618, après avoir reçu les félicitations de l'archiduc qui le nomma membre du Conseil d'Etat. Par convention du 21 avril 1618, Triest obtint du magistrat de Bruges, qu'au lieu des leçons publiques inlitteris humanioribvs données au Franc de Bruges, une leçon de philosophie et une leçon de théologie se feraient désormais au séminaire de Bruges. On a dit, à tort croyons-nous, qu'en 1618, Triest publia des Statuta synodalia. Avant les Statuta diocesana de Guillaume Bassery (1693) il n'existait que les Décréta et statuta primes synodi diœcesanœ Brugensis publiés par Rémi Drieux. Mais le 26 avril 1618, jeudi après Pâques closes, à la réunion des doyens, il donna à ceux-ci l'Instructio decanorum Chrisiianitatis dieecesis Brugensis. Après leur avoir communiqué le concordat fait avec le magistrat du Franc le 7 avril 1 618, Triest leur enjoignit de présenter aux curés, lors de la visite décanale, un questionnaire auquel les curés devaient répondre, et d'envoyer les réponses à l'évêque. Dans ce questionnaire, rien n'est oublié : personnel de l'église, tabernacle, lampe du sanctuaire, sacristie, vases sacrés, linge d'autel, ornements sacerdotaux, livres liturgiques, registres des baptêmes et des mariages, usages superstitieux, recommandations du séminaire. C'est ainsi que le vigilant évêque se fit instruire sur l'état de son diocèse. Le 29 novembre 1618, il dressa provisoirement une nouvelle division des doyennés. Elle diffère peu de celle que publia Guillaume Bassery, eu 1693. Il avait projeté la célébration d'un synode et en avait demandé l'approbation à Mathias Hovius; mais la réponse de l'archevêque de Malines ne lui parvint pas avant son transfert au siège de Garni. L'évêque de Rodoan, l'année même de son décès, avait commencé la construction —en hors-d'œuvre de la cathédrale Saint-Donatien — d'une chapelle dédiée à saint Charles Borromés. Antoine Triest l'acheva, l'embellit et la dota si richement, qu'il mérita le titre de « second fondateur et restaurateur ». Le 4 novembre 1620 il consacra et la chapelle et l'autel. Triest s'attendait sans doute à finir sa carrière épiscopale à Bruges. En effet, à sa demande, le chapitre lui céda une partie de la chapelle aux tins de servir de sépulture à l'évêque et uses héritiers. Une pierre en marbre blanc portait cette inscription : Monumentum prœnobilis, antiqua et equestris familiae Triestiorum, descendentium a vetusta linea Baronum de Auweghem. Le prélat enrichit la chapelle de trois importantes fondations tendant à rehausser le culte de saint Charles et la célébration de sa fête. Dans l'acte du 26 janvier 1622, d'un style élevé, il développe les motifs de son amour de prédilection pour le saint archevêque de Milan et de la reconnaissance qu'il lui a vouée. Après le décès de Mathias Hovins, l'évêque de Gand. Jacques Boonen lui succéda sur le siège archiépi?copal de Malines. Les archiducs désignèrent Triest pour le diocèse de Gand, le 10 juillet 1620, et, Grégoire XV le préconisa le 8 novembre 1621. Son successeur, comme évêque de Bruges, Denis Christophori, n'étant pas encore sacré, Triest fit le 5 février 1622 la troisième translation des reliques de saint Eloi, conservées à la collégiale de Saint-Sauveur. Pendant la vacance du siège par le décès de Nicolas de Haudion, il fut appelé à Bruges pour faire la translation des reliques de saint Donatien de l'ancienne châsse dans une nouvelle châsse en argent donnée par l'évêque Quinckerus. Vivement regretté par les fidèles et le clergé du diocèse de Bruges, le nouvel évêque de Gand prit possession le 15 mars 1622, et fut installé à Saint-Bavon le 7 avril suivant. C'est à juste titre que Triest mérita le titre de père des pauvres, des orphelins et des écoliers. Le Mont-de-piété s'ouvrit le 29 novembre 1622. Triest avait montré beaucoup de zèle pour son établissement. En outre il donna 90.000 florins afin de permettre aux pauvres d'emprunter gratuitement. Une inscription conservée encore aujourd'hui commémore la générosité du prélat : Hier leent men oock aan den arme -sonder interest. L'orphelinat pour filles, dites Filles bleues, fut inauguré le 25 novembre 1623. L'évêque y avait contribué pour 1.400 florins. Le 18 mai 1622, l'évêque préposa les chanoines Guillaume Vranckx et Jacques de l'Espinoy à l'oeuvre des catéchismes et des écoles dominicales, et leur donna des instructions. Il publia, en flamand, une liste des livres classiques (éditée chez Gautier Manilius) et prescrivit l'usage exclusif du catéchisme de Malines. Voulant, dès le début, connaître l'état de son nouveau diocèse, Triest, le Il janvier 1623, chargea les doyens de demander aux curés de leur district leur réponse au questionnaire,semblable à celui qu'il avait rédigé à Bruges, dont il leur avait envoyé un exemplaire imprimé. Quant aux paroisses situées sous la domination des Provinces-Unies, il avait, à plusieurs reprises, mais en vain, sollicité un sauf-conduit pour visiter personnellement cette partie de son diocèse. Victor Fris, dans sou Histoire de Gand, affirme que Triest bâtit, un séminaire. Il fait erreur. En effet le séminaire de théologie, dont les deux chaires étaient confiées aux Pères de la Compagnie de Jésus, existait et florissait déjà sous l'évêque van der Burch. Triest, on ne sait pour quel motif envoya les élèves de théologie à l'université de Louvain, ou à celle de Douai et convertit, le grand séminaire en petit séminaire. Le Il avril 1633, l'évêque, en présence et du consentement du chapitre ouvrit la châsse en argent contenant les reliques de saint Macaire, en enleva une côte et la donna à Marie de Médicis, reine de France, pour lors à Gand Le 15 octobre 1628, il avait fait pareil don à Georges Chamberlain, doyen de Saint-Bavon, évêque nommé d'Ypres. En 1642, il offrit une relique semblable à Nicolas de Haudion, prévôt de Saint-Bavon, promu au siège de Bruges. Le 3 mars 1636, il avait consacré un autel en l'honneur de saint Macaire dans le Sanctuarium, ou chambre des reliques à l'étage du Lavatorium, situé sur l'emplacement de l'ancienne abbaye Saint-Bavon. Le 20 juin 1638, le cardinal-infant Ferdinand remporta sur Frédéric de Nassau, stacîhouder des Provinces-Unies, une brillante victoire. A Calloo il assaillit les Hollandais, les tailla en pièces et les rejeta en déroute sur la Hollande. En reconnaissance il se proposait de placer dans l'église de Calloo une statue de la sainte Vierge. I1 l'envoya à Grand. Après l'avoir bénite, Triest se rendit a Anvers, où le S septembre, eu sa présence, la statue fut solennellement, transportée au fort Sainte-Marie et de là a l'église de Calloo, où elle fut placée sous le vocable de Notre-Dame de la Victoire. Le 16 septembre, le prélat approuva la confrérie des Esclaves de Marie, établie à Calloo, et s'y fit inscrire. Le 15 novembre 1639, Triest accomplit un acte d'une importance capitale. Il nomma vicaire général le chanoine Philippe Blyleven, et le chargea de faire réparer et, restaurer les églises, oratoires, autels tombés en ruine ou détériorés, de faire clôturer les cimetières non fermés, de veiller à l'audition des comptes des fabriques d'églises et des tables des pauvres ou du Saint-Esprit. Le 4 novembre 1642, Triest célébra son jubilé de vingt-cinq ans d'épiscopat. Il n'oublia pas ses chers pauvres. A deux cents d'entre eux il fit distribuer des vêtements, un verre de bière et de vin, un pain de froment de 3 patards, dans lequel était fixée une pièce de monnaie de 12 as. Evêque vigilant et pieux, Triest était en même temps un mécène intelligent et généreux. Les salles de son palais étaient ornées de peintures des maîtres de son temps. Il comptait parmi ses amis Rubens, Van Dyck, Teniers et leurs confrères, et payait largement les tableaux qu'il leur commandait. Rubens peignit pour lui la Conversion de saint Paul et le Massacre des innocents. Van Dyck et Teniers firent son portrait. Quelques auteurs attribuent a Van Dyck le beau portrait de Triest conservé au grand séminaire de Bruges. Le graveur Schelte a Bolswert offrit à Triest la gravure représentant la conversion de saint Paul, d'après Rubens. Cette gravure portait l'inscription suivante : Antonio Triest, doctorum Mœcenati, omnium ingenuarum artium admiratori, laudatori. In ecclesiam profuso, in pauperes benefico, in nobiles benigno, in omnes comi. A cujus manu nullus irremuneratus abiit, nullus maerens et spe sua frustratus, cum enim, absentium lacrumas munificentiœ spongia detergere consuevit. Vero apostolicae doctrinae et vitae haeredi. De son vivant, il commanda à Jérôme Duquesnoy, pour la somme de huit mille florins, son monument funéraire. Le mausolée de Triest achevé eu 1654, est, d'après Kervyn de Volkaersbeke, « la plus belle œuvre de la statuaire nationale ». Triest était, grand amateur et connaisseur de fleurs et de plantes. Pas loin de l'église de Saint-Martin d'Ak-kergem, entre la Lys et les remparts, le prélat se fit construire un château, comme résidence d'été, appelé Belvédère et situé dans un magnifique parc. Il fonda en l'église Saint-Michel une confrérie en l'honneur de sainte Dorothée, patronne des horticulteurs et des fleuristes. Annuellement, le 6 février, fête de sainte Dorothée, les membres faisaient une exposition de fleurs et de plantes. On peut donc affirmer, dit le chanoine Duclos, que la ville de Gand doit à l'évêque Triest l'origine de ses célèbres Floralies, de réputation mondiale. Jean et Corneille Blaeu, fils de Guillaume, dédièrent à Triest leur belle carte géographique : Episcopatus Gandaven sis. Triest avait la confiance de l'archiduchesse Isabelle. Elle désigna comme exécuteurs testamentaires l'archevêque de Malines Jacques Boonen et Triest. Ce dernier fut aussi exécuteur des dernières volontés de Ferdinand, cardinal-infant, décédé subitement à Bruxelles le 9 novembre 1641. Pendant son épiscopat à Gand, Triest donna l'onction épiscopale à quatre évêques et exerça les fonctions d'évêque assistant dans huit sacres. Il sacra Josse Bouckaert, évêque d'Ypres, le 19 janvier 1542, à Saint-Martin; Nicolas de Haudion, évêque de Bruges, le 25 janvier 1642, à Saint-Donatien; Charles van den Bosch, évêque de Bruges, et André Creusen, évêque de Bois-le-Duc, le 23 juillet 1651, à Saint-Donatien. Il fut un des évêques, assistants dans les sacres de : 1° Denis Christophori, évêque de Bruges, le 25 mai 1623; 2° Michel Ophovius, évêque de Bois-le-Duc. le 17 septembre 1626; 3° Georges Chamberlain, évêque d'Ypres, le 5 novembre 1628; 4° Servais Quinckerus, évêque de Bruges, le 16 juin 1630; 5° Gaspard Nernius, évêque d'Anvers, le 22 juillet 1635; 6° Corneille Jan-senius, évêque d'Ypres, le 28 octobre 1636; 7° Joseph de Bergaigne, évêque de Bois-le-Duc, le 27 octobre 1641; 8o Riehard-Pauli Stravius, évêque suffragant de Liège, le 2 février 1642. Le 14 juin 1634, il avait institué une commission canonique chargée de s'informer au sujet des vertus et des miracles de la servante de Dieu Anne de Saint-Barthélemi, prieure du Carrael d'Anvers. On sait qu'Anne de Saint-Barthélemi, gardienne et libératrice d'Anvers, fut béatifiée récemment, à savoir le 7 mai 1917, par Benoit XV. Triest admit à Gand les chanoinesses Bénédictines anglaises, les Thérésiennes, les Carmes déchaussés. Il permit aux Récollets d'établir une résidence à Thielt, dans l'immeuble donné par le baron de Lembeke. La vérité historique nous oblige à exposer l'attitude dans la question du Jansénisme de deux prélats dont la carrière épiscopale était, d'ailleurs, digne de tout respect et de tout éloge. L'archevêque de Malines et A. Triest, évêque de Gand, avaient, autrefois, été liés d'amitié avec Jansé-nius ; c'était une amitié fondée sur leur piété commune. L'Augustinus de Jansé-nius parut en 1640; il fut condamné par la bulle In eminenti d'Urbain VIII, promulguée à Rome le 19 juin 1643. Son successeur Innocent X, le 20 février 1645, invita les évêques des Pays-Bas à procéder à la publication de la bulle In eminenti. Sur l'ordre de Philippe IV, roi d'Espagne, Castel-Rodrigo, par l'intermédiaire du Conseil privé, enjoignit aux évêques la publication de la bulle. L'archevêque de Malines, Boonen et les évêques de Gand, Triest, de Bruges, Nicolas de Haudion. et d'Ypres. Josse Bouckaert, ne s'exé-cutèrent point, grâce aux manœuvres du chanoine Sinnick, professeur de Louvain Les trois suffragants prièrent leur métropolitain d'agir auprès du pape et du roi d'Espagne, afin d'obtenir le retrait de l'ordre de publication de la bulle (mai 1646). Boonen s'adressa au roi à la fin de 1648. Léopold Guillaume, successeur de Castel-Rodrigo, exigea de Boonen la publication de la bulle (28 février 1650). Boonen répondit par son mandement Notum facimus du 29 mars 1651, et Triest par son mandement Noveritis du 26 mars 1651. Ces deux pièces furent proscrites par un décret du Saint-Office en date du 1l mai 1651. Josse Bouckaert d'Ypres était décédé le 1er novembre 1646 et. Nicolas de Haudion, de Bruges, le 24 septembre 1649. Le 15 novembre 1651, Innocent X ordonna à Boonen et à Triest, sous peine d'interdit et de suspense, de venir en personne s'expliquer à Home dans les six mois. Tous deux s'en excusèrent en invoquant non seulement leur grand âge et leur santé affaiblie, mais aussi les lois du pays de non evocando, qui ne leur permettaient pas, disaient-ils, de comparaître en personne devant un tribunal étranger. Le pape leur permit alors de comparaître par procureurs. Ils se dérobèrent de nouveau en produisant, un arrêt du Conseil de Brabant (29 août 1652), qui leur défendait de plaider leur cause à l'étranger, fût-ce par fondé de pouvoir. Le Saint-Siège se vit obligé d'agir avec énergie. Innocent X déclara, le 19 décembre 1652, que les deux prélats avaient encouru l'interdit ab ingressu ecelesiœ et la suspense ab officio et exercitio pontificalium. L'archevêque se retira au château du comte d'Ursel à Hingene, paroisse du diocèse de Gand. L'évêque deGand, en mai 1653, était alors en tournée de confirmation au doyenné de Waes. C'est à Burcht ou plus probablement à Cruy-beke qu'il apprit la sentence du Saint-Siège. Incontinent il passa l'Escaut et alla rejoindre l'archevêque. Les deux prélats expièrent leur faute par un humble et sincère repentir et implorèrent leur pardon. Le 23 septembre 1653 Triest reçut l'absolution dans l'oratoire privé de l'internonce Mangelli à Bruxelles. L'archevêque la reçut le 21 octobre suivant. En toute humilité et avec un nouveau zèle, il reprit ses occupations pastorales. Le 20 mai 1657, huit jours avant son décès, il fit son testament. Aux Carmes déchaussés il légua sa riche bibliothèque et aux Guillemites de Beveren ses ornements sacerdotanx des chapelles de son palais épiscopal, et de sa résidence de Bruxelles. Il chargea ses exécuteurs testamentaires de donner le tiers de sa fortune aux pauvres de la ville de Gand. Jusqu'à la révolution française, on put distribuer journellement à la cathédrale, aux pauvres de chaque paroisse, à tour de rôle, trente pains et mensuellement des chemises.
A.-C. De Schrevel.
Den Vlaming, 1843, n° 621 ss. — Synodicon belgicum, t. IV (Episcopatus Gandavensis). — Index Âctorum sub Rm° Â7itonio Triest. — Claeys-Boùùaert, L'opposition de quelques évé-ques belges à la bulle i In Emincnti t. dans la Revue d'histoire ecclésiastique, octobre 1927.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST (Jean-Baptiste), capucin, poète latin, appartenait à la famille Triest, célèbre dans l'histoire de Flandre et remontant au xive siècle; son trisaïeul, Nicolas Triest, mort eu 1472, avait été conseiller et chambellan du duc de Bourgogne et grand bailli de la ville de Gand et du pays de Waes (voir ce nom) ; son arrière-grand-père, prénommé Nicolas également, fut premier échevin de la Keure de Gand et acheta en 1521 la seigneurie d'Auweghern, qui resta propriété de la famille jusqu'en 1682. Frère de l'évêque Antoine Triest (voir ce nom) et du grand-bailli Philippe Triest, plus tard gouverneur de Gravelines (voir ce nom), Jean-Baptiste Triest était fils de, Philippe, chevalier, seigneur d'Auweghem, mort en 1601 (voir ce nom). Il eut une destinée à peu près analogue à celle de son frère Philippe. Lui aussi débuta dans les armes : il fut capitaine d'infanterie au service de S. M. Catholique. En raison de son ascendance une carrière brillante s'offrait à lui; il lui préféra cependant bientôt la paix d'une retraite faite de pauvreté et de dévotion, et devint capucin sous le nom de P. Eugène. L'auteur de sa biographie dans la Bibliotkeca scriptormn... capuccinorum le nomme un exemple de vertus et vante les connaissances et les talents de son esprit. Sweertius, suivi par Jôcher, prétend que Jean-Baptiste Triest aurait été désigné comme évêque de Bruges, mais un autre aurait pris possession du siège épiscopal. Il y aurait à examiner s'il ne s'agit pas ici d'une confusion entre Jean-Baptiste et son frère Antoine qui fut, comme on l'a vu plus haut, évêque de Bruges, avant d'occuper le siège épiscopal de Gand. Quoi qu'il en soit, d'après le même auteur encore, le P. Eugène aurait été bientôt élevé au rang de supérieur du couvent des Capucins d'Ostende. Avec ses frères Nicolas et Philippe, Jean-Baptiste Triest forme le trio des poètes latins de la famille. Les titres de deux de ses poèmes, sans doute les plus importants, sont connus; malgré nos recherches dans les bibliothèques tant de Belgique que de Hollande nous ne sommes cependant point parvenu à en découvrir un exemplaire. Ce sont: Funus Philippi Triestii patris sui, Eçuitis et viri Consularis, tum propriis tum aliorum Poetarum versibus exornatum, Anvers, ou Gand, 1628; et Elegia devotissima et valde erudita, qua Deiparae Virgini pro vocatione sna ad Religionem Capuccinorum aliisque beneficiis gratias agit per eam. acceptis. Anvers, 1(530.
G. Debaive.
Ant. Sanderus, De Gandavensibus eruditionis fama claris libri très (Antverpiae, 162i), p. 66-67. — Beruardus a Bononia, Bibliotheca scrip-torum... Capuccinorum (Venetiis, 1747), p. 82. — Chr. G. Jôrher, Allgem. Gelehrtenlexicon (Leipzig, 175051), t.. IV, col. 1315. — Alphabeti-sche beredeneerde naemlijst der Genienarendie... eenen onsterffelijken naeni vertuorven hebben, dans : Marcus van Vaernewijek, De Historié van lielgis (Gent, 1829), t. III, Dijvoegsel — Annuaire de la noblesse de Belgique (Bruxelles), 1858, p. 235-238.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST (Michel van), jésuite, théologien, né à Anvers le 19 novembre 1602, mort dans sa ville natale, le 18 septembre 1668. Fils de Michel, commerçant anversois, et d'Elisabeth Valx, le P. Van Triest fit ses études d'humanités au collège des jésuites à Anvers et entra dans la Compagnie de Jésus, au noviciat de Malines, le. 7 août 1619. Avant d'être élevé au sacerdoce, il enseigna quatre ans les belles-lettres à Courtrai et à Malines (1625-1628). Ordonné prêtre à Louvain en 1631, il occupa la chaire de théologie morale durant quatorze ans, d'abord de 1634 à 1636, au séminaire d'Ypres, puis, de 1637 à 1641 et de 1648 à 1653, au collège d'Anvers. Dans l'entre-temps il fut préfet des classes à Alost (1642) et à Bruxelles (1646-1647) et préfet des cas de conscience à Courtrai et à Bruxelles (1643-1645). Sa santé toujours délicate le força en 1653 à abandonner l'enseignement de la théologie morale; il fut envoyé à la maison professe d'Anvers, en qualité de confesseur; il y resta jusqu'à sa mort. Il avait fait la profession des quatre vœux, le 16 mai 1636. Moraliste de valeur, il a laissé, outre quelques séries de thèses pour les soutenances publiques de ses élèves, un traité, resté manuscrit, de Insticia et Iure, conservé aujourd'hui à la bibliothèque du collège Notre-Dame à Anvers. Son seul ouvrage imprimé est un abrégé des Résolu tionc s morales d'Antoine Diana, d'un ordre des Clercs réguliers: R. P. I). Antonii Diana Panormitani Oler. Reg. et S Officii in regno Sicul. Consultoris, Practicae resolutiones lectis-simorum casuum. Editio ultima. Partes omnes XII complectens. Iterum cum auctore collata et plurimis lacis aucta. Antverpiae, apud lacobum Meursium, MDCLX; in-8°, 787 p. Plusieurs théologiens, et en particulier deux jésuites, l'Espagnol Joseph Andres et l'Allemand Engelbert Ewich, ont publié aussi des abrégés de Diana; mais le célèbre moraliste donna la préférence à l'édition anonyme du P. Van Triest. il déclara, en effet, que seul celui-ci avait saisi et exprimé clairement sa pensée dans la solution des cas de conscience, et qu'à lui seul il accordait le patronage de son nom.
Alfred Poncelet, S. J
Notice mortuaire (Bibl. roy. ms 6486, f° loo). — Album novitiorum Mechlinieme (Vol. 1, au noviciat de la Compagnie de Jésus, a Tron-chiennes). — Catalogi terni personarum provin-ciae flandro-belgic.ae (ms aux archives du collège Saint-Michel a Bruxelles). — Historia ttomus professce Aulverpiensis (Arch. Boy. Jés. P'Iand. Belg., i)° 965). — Piron, Algemeene Levensbe-schrijvimj der mannen en vrouiven tvan België (Malines, 1860) p. 395. — Jôrher, Âlgemeines Gelehrten Lexicon (Leipzig, 1751), 1. IV, p. 1315. — Sommervogel, bibliothèque de la Compagnie de Jésus (Bruxelles, 1890), t. VIII, col. 233.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST (Nicolas), homme politique flamand et magistrat du xve siècle. La date de sa naissance est inconnue, mais nous connaissons celle de sa mort, 1472. Il fut enterré à Beveren (Waes). Il
appartient à une famille de fonctionnaires, originaire du pays de Waes, qui marqua à l'époque des luttes des grandes communes contre les tendances centralisatrices du prince, son attachement indubitable à la cause de celui-ci.
Son père Josse Triest, seigneur de Walle, avait épousé Marie de Lovendeghein. De cette union naquirent plusieurs enfants dont Nicolas fut l'aîné. Il s'allia en premières noces à Catherine Sanders, en secondes noces à Catherine de Meetekerke, fille de Jean et de Catherine de Vaersenaere. En 1433 Josse Triest se dessaisit de la seigneurie de Teybaerts à Melsele en faveur de son fils Nicolas, qui acheta en outre, à une date inconnue, le fief de Pepercoren à Beveren. C'est là qu'il se fixa.
Bourgeois de Grand, il brigua, en même temps que d'autres membres de sa famille, des fonctions administratives dans cette ville. Il devint membre du magistrat en Il40. Nous le trouvons successivement comme premier échevin des Parchons (1442) et premier échevin de la Keure (1444 et 1447). En 1446, il est électeur du prince. En 1451-1452, Philippe le Bon lui confia la gestion des domaines ducaux à Beveren. C'est cette même année, eu décembre 1451, qu'éclata la révolte des Gantois contre l'autorité de Philippe le Bon. L'élément populaire, maitre de la situation, élimina tous les magistrats partisans du duc. Nicolas Trie9t, très suspect aux yeux de la foule, fut banni le Il décembre. En compagnie d'autres membres de sa famille, il se réfugia au Brabant. Son fils Josse servit dans les rangs bourguignons pendant l'expédition contre les Gantois, et fut armé chevalier par Philippe le Bon en personne, avant la bataille de Gavere (1453). En 1454. il devint haut-échevin du Pays de Waes, fonction parfaitement compatible avec celle de magistrat à Gand. Il est probable qu'il fut investi de cette charge après la mise à mort par les Gantois du haut-échevin Pierre Vaenkens, des baillis Godefroid Braem et Jean Steelandt, qui payèrent de leur vie leur attachement au prince. Le duc de Bourgogne récompensa le dévouement de Triest en lui octroyant une place de chambellan et de conseiller. Après la bataille de Gavere, Nicolas Triest s'était réinstallé à Gand. Il y redevint en 1456 premier échevin de la Keure, à la suite de la pression exercée par le duc. Lors du décès du bailli de Gand, Arnold de Gouy, le 15 mars 1459, Philippe le Bon lui marqua derechef sa confiance. Il fut nomme à l'office de bailli. Sa nomination s'accompagna de lettres de non-préjudice, étant faite à l'encontre des us et coutumes : le bailli ne pouvait pas être pris dans la localité où il avait droit de bourgeoisie. Il resta en fonctions jusqu'au 5 juillet 1467, date à laquelle il fut destitué dans des circonstances assez mouvementées. Après le décès du vieux duc, survenu le 15 juin 1567, son successeur, Charles le Téméraire, fit le 28 juin 1467 sa joyeuse entrée à Gand. Les troubles qui éclatèrent à cette occasion, provoqués par les exactions des fonctionnaires et des échevins dans la levée des accises, mirent le magistrat dans une position difficile. Sous la pression populaire, Charles fut obligé de ratifier la déposition de plusieurs magistrats, entre autres du bailli Nicolas Triest. Le dernier compte dressé par celui-ci en sa qualité de bailli date du 8 juillet 1467. Il fut remplacé comme justicier par Louis d'Escornaix qui resta en fonctions du 5 juillet 1467 au S février 1477. A partir de 1467, Triest semble avoir abandonné toute fonction publique à Gand. Le Pays de Waes continua à le compter parmi ses hauts-échevins et même en 1468 il présida ce collège. Il mourut quatre ans plus tard. Le Dag-boek van Gent mentionne qu'il habitait à Gand, dans la rue Haute de l'Escaut l'ancienne maison de son oncle Josse Vydt, qui fit aux frères Van Eyck la commande du tableau de l'Agneau mystique. Ce « steen » lui échut par héritage après la mort de la veuve de Josse Vydt, Elisabeth Borluut, en 1443. Comme représentant du duc il y reçut plusieurs personnages de marque. Parmi ceux-ci citons, le 5 novembre 1459, le dauphin Louis de France (plus tard Louis XI), et, le 2 décembre 1461, l'évêque de Tournai Guillaume Fillastre, chancelier de la Toison d'or. En sa qualité de bailli aussi il ordonna la mise à mort en 1460 de Jean de Vos, connu pour ses menées antiducales, de même que celle, en 1461, d'Eloy Coolbrant, compagnon du fameux Pierre Tyncke. Le 14 septembre 1463, pendant le passage à Gand de Marguerite d'Anjou, femme de Henri Vi, roi d'Angleterre, chassée par Edouard IV d'York, il alla présenter ses hommages à cette princesse, descendue à la Tête d'or, rue de Bruges. En novembre 1466 il organisa au Marché du Vendredi un superbe tournoi, lors de la visite de Charles de Charolais devenu lieutenant-général des états ducaux.
B. Apers.
Chastellain, Chroniques, publ. par Kervyn de Lettenhove. — Coramines, Mémoires, éd. par B. de Mandrot. —Dagboek van Gent van 1447 tôt 1477, éd. par V. Fris (Vlaamsche biblio-phielen). — P. Van Duyse, Invent, des chartes de la ville de Gand. — V. Fris, Les baillis de Gand (Bull. Soc. d'hist. et d'archéol. de Gand, XIV, 1906). — Froissart, Chronycke van Vlaanderen, publ. par N. De Pauw. Annexe : Baljuwsre-keningen (Vlaamsche Académie). — Gachard, Docum. inédits. — Id. Invent, chambre des comptes. — de l'Espinoy, Rech. antiq. et nobl. de Flandre. — Memorieboeken der stad Gent, éd. par P. Van der Meersch (Vlaamsche Biblio-phielen). — De Potter et Broeckaert, Gesch. Gemeenten v. Oost-Vlaanderen, arr. de Saint-Nicolas : Beveren, Melsele, Saint-Nicolas. — Archives communales de Gand.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST {Philippe), réformé gantois du xvie siècle, décapité à Bruxelles le 1er juin 1568. Il appartient à une vieille famille noble gantoise qui compte parmi ses membres nombre de fonctionnaires d'élite. Le personnage dont nous nous occupons ici fut le seul Triest qui faillit aux traditions ancestrales de fidélité au prince et à la religion, dont la lignée avait donné maintes preuves. Aussi les généalogistes de la famille ne le citent que très rapidement et essaient même de le camoufler. Il est probable qu'il naquit en 1542 comme fils ainé d'Adrien Triest, demeurant au Sablon à Gand, et de Catherine de Gruutere. Très jeune encore, il embrassa le protestantisme. Calviniste convaincu, il s'était enrôlé dans les bandes de Henri de Brederode, chef réformé notoire. D'après Te Water, il adhéra aussi au Compromis des nobles. Du 27 février au 27 avril 1567, Brederode avait tenu garnison à Amsterdam. Triest en fit partie. Cependant, à la suite des progrès des troupes du comte de Meghem, gouverneur de la Gueldre, dans le pays d'Utrecht et des nouvelles peu rassurantes pour les insurgés, reçues à Amsterdam, Brederode jugea prudent de quitter cette ville et de gagner l'Allemagne. Ses lieutenants et une partie de ses soldats essayèrent de gagner par mer la Frise orientale. Un des navires, sur lequel se trouvaient plusieurs rebelles réputés, comme Maxi-rnilien de Blois, dit Cocq de Neernen, Thierry et Grisbert de Bronckhorst, Pierre d'Andelot et d'autres, de même que Philippe Triest, fut capturé le 5 mai 1567 par les troupes du duc d'Aremberg, près de Harlingen sur la côte frisonne. On conduisit les principaux prisonniers à Vilvorde, sous la garde de Jacques Winc-kenbosch, prévôt de cinq enseignes d'infanterie du comte d'Aremberg. Ils y arrivèrent le 16 ou le 17 mai 1567. Pendant plus d'un an Philippe Triest resta en prison avec ses compagnons d'armes. A plusieurs reprises il fut soumis à un interrogatoire serré, entre autres en juin 15 67. Condamné a mort le 28 mai 1568, par le Conseil des Troubles, il fut exécuté, au Sablon à Bruxelles, avec dix-sept compagnons d'infortune. Son acte d'accusation a été publié par Van Vloten dans son ouvrage : Nederl. Opstand tegen Spanje, Bijlagen. Philippe Triest mourut fidèle à ses convictions calvinistes. De même qu'aux autres réformés, la sépulture fut refusée à ses restes. Son corps fut attaché à un poteau dans les plaines de Schaerbeek et sa tète exposée sur une pique.
R. Apers.
Ann. de la nobl., 4858. — V. Fris, Notes pour servir à l'hist. des Iconoclastes et des Calvinistes à Gand de 1566-68 (Ann. Soc. hist. et arch.
Gand, t. lXi. — Gachard, Liste des exécutes en 1568 (Bull. comm. roy. hist., 3e s. t. VIII). — Mémoires anonymes sur les troubles des Pays-Bas 1565-1580 edit. de la Soc. d'hist. de Belg.J.— Memorieboek der stad Gent, publié par P. Van der Meerseh (Vlaamsche Bibliophielen). — Te Water, Verbond der edelen. — Id., Hist. der herv. Kerke te Genç. — M. Van Vaernewijck, Van die beroerlijcke tijden in Vloenderen, éd. par F. Van der Haeghen (Vlaamsche Bibliophielen). —Van Vloten, Ned. opstand legen Spanje, liijlagen.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST (Philippe), chevalier, seigneur d'Auweghem, homme politique gantois de la fin du xvie siècle, mort à Gand, le 23 octobre 1601. Il était le fils aîné de Nicolas Triest, seigneur d'Auweghem, mort en 1570, et d'Anne de Bourgogne, dame de Wacken. Pendant l'époque des troubles religieux, il semble s'être tenu à l'écart. Avant 1584 nous ne trouvons que deux fois son nom comme membre du magistrat à Gand : c'est en 157 5 comme échevin des Par-chons et en 1576 comme échevin de l'a Keure. Fidèle à la foi de ses pères, il se résigna pendant des années à une vie obscure, habitant presque continuellement son château à Beveren-Waes. Comme notabilité du pays de Waes, son prestige fut très grand. C'est cet ascendant qui incita le chef-collège du Pays de Waes en 1583 à lui demander de se joindre aux députés de ce corps pour traiter à Eeoloo avec le prince de Parme la soumission du Pays de Waes. Après le rétablissement du régime espagnol, il fut élu en 1584 haut-échevin du Pays de Waes, et remplit cette charge jusqu'en 1600. Aux premiers jours du mois de septembre 1584 fut signé l'acte de reddition de la ville de Gand. Alexandre Farnèse entra dans la ville avec ses troupes et imposa ses volontés aux habitants. Le 15 novembre suivant eut lieu le renouvellement du magistrat. On n'y admit que des catholiques fervents. Revenu à Gand, Philippe Triest fut du nombre. Il devint échevin de la Keure, charge qu'il occupa aussi en 1594, 1595, 1600 et 1601. A dix reprises nous trouvons son nom parmi ceux des échevins des Parchons. On peut dire que depuis 1584, jusqu'à la date de sa mort, il consacra son activité presque complètement à la chose publique gantoise. En raison de ses services, il fut créé chevalier par l'archiduc Albert le 30 janvier 1600. H mourut l'année suivante et fut enterré à l'église Saint-Bavon dans la chapelle Saint-Michel. Son épitaphe a été reproduite par Gailliard dans son ouvrage : Bruges et le Franc II avait épousé Marie de Royen, morte, le 7 juillet 1595, fille de Philippe, seigneur de Gyseghem, et de Jacqueline Vilain dite de Gand. Parmi leurs sept enfants citons Antoine Triest, successivement évêque de Bruges et de Gand (voir plus haut); Jean-Baptiste, capucin et poète (voir plus haut); Nicolas, haut-échevin du Pays de Waes, comme son père, et échevin à Gand, pour lequel la seigneurie d'Auweghem fut érigée en baronnie en 1628, et Philippe, homme d'armes (voir plus loin).
tt. Apers.
Ann. de la nobl.. 1858. - J. Gailliard, liruges et le Franc, t. III. — Memorieboeken der s lad Gent, éd. par P.-G. Van der Meersrh (Vlaamsche Bibliophielen). — F. De Potier et J. Bi-oeckaert, Geschiedenis van Beveren (dans •. Geschiedenis der gemeenten van Oost-Vl., arr. St-Nicolas). — Van der Vynckt, Les magistratures du Pays de Waes, publ. par Schruitheete de Tervarent (Ann. du Cercle archénl. du Pays de Waes, -1867). — Archives de la ville de Gand.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST (Philippe), chevalier, officier supérieur au service de l'armée espagnole (Unis les Pays-Bas, mort à Gand 1e 15 octobre 1645. La date de sa naissance nous est inconnue. Son père fut Philippe Triest, seigneur d'Auweghem, dont la notice précède; sa mère, Maria de Royen. Le grand évêque de Gand Antoine Triest fut son frère de même que le capucin Jean-Baptiste, en religion père Eugène (voir plus haut). Philippe, Triest devint par héritage seigneur de Boulancy. Engagé dans un régiment d'infanterie wallonne au service du roi d'Espagne, nous le trouvons en 1620 capitaine au corps de cavalerie commandé par Albert de Ligne, prince de Barbançon. Dans différentes occasions il se distingua. Il finit sa carrière militaire comme mestre de camp d'un tercio d'infanterie wallonne, c'est-à-dire comme colonel de régiment. En 1627, nous le rencontrons comme bailli de la ville et de la chàtellenie de Courtrai, fonctions qu'il occupa jusqu'en 1643. Aux Archives générales du royaume (chambre des comptes) se trouvent quatre comptes de sa gestion allant de 1627 à 1643. En 1637. le roi d'Espagne lui confia la charge de gouverneur de Gravelines et le fit entrer au conseil de guerre. Très pieux, il accorda sa protection aux Carmes déchausses et sut déterminer son frère Antoine, alors évêque de Gand, à les appeler dans cette ville. Il rendit des services signalés à la Couronne, qui le gratifia de l'ordre de Saint-Jacques. Philippe Triest mourut sans, alliance à Gand en 1645 et fut enterré en l'église Saint-Michel.
R. Apers.
Ann. de la nobl., 1858. — Gachard, Invent, de la chambre des comptes, t. IL — J. Gailliard, Bruges et le Franc, t. III. — Guillaume, Hist. de l'infant, wall. sous la maison d'Espagne (4878). — Archives de la ville de Gand : Etats de biens.
(source Dico Bio Belge)

TRIEST ( Philippe - Léonard - Jean, baron de), homme de guerre, né le 22 décembre 1747, mort à Esparraguera en Espagne, eu 1798. I1 était le second fils de Jean-François-Léonard, baron de Triest, seigneur de Ter Walle, bourgmestre du Franc de Bruges et de Jeanne-Thérèse de Stappens. Il embrassa la carrière militaire et s'engagea dans les gardes wallonnes an service de l'Espagne. Nommé enseigne le 17 juillet 1766, il passa dans la même qualité au corps des grenadiers des gardes le 6 août 1768 et devint sous-lieutenant le 22 septembre 1770. Triest prit une part active à la descente d'Alger en 1775 et fut promu lieutenant le 15 août 1777. Il se distingua au siège de Gibraltar, entrepris par les Espagnols en 1778-1780. Sa nomination au grade de capitaine date du 19 novembre 17 89. La valeur militaire dont il fit preuve lui fit brûler les étapes; il arriva en peu de temps aux grades de brigadier et de lieutenant général. Il fut de toutes les campagnes contre les Français, quand ceux-ci envahirent la presqu'île ibérique à la fin du xviiie siècle. Exténué par les fatigues de la guerre, il alla mourir à Esparraguera, petit bourg de la province de Barcelone, en 1798, âgé à peine de cinquante ans. r. Apers.
Ann. de la noblesse, 1838. — J. Gailliard, Bruges et le Franc, I. III. - Guillaume, Hist. des qardes wallonnes au service de l'Espagne (1858). — Piron, Algem. levensbeschr. der nian-nen en vrouwen van lielgië (1860).
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TRIESTt (Pierre-Joseph), chanoine, fondateur d'ordres religieux, philanthrope, né à Bruxelles, le 31 août 1760, mort a Gand, le 24 juin 1836. Ses parents appartenaient du côté paternel à la vieille noblesse de Flandre, et du côté maternel à deux hauts lignages bruxellois. Son père Jean était receveur des impôts, emploi réservé à cette époque à quelque famille patricienne de Bruxelles. Il commença ses humanités au collège des Jésuites à Bruxelles, et alla les achever au collège de Gheel, après la suppression de cet ordre religieux en 17 78. Il lit à l'Université de Louvain ses cours de philosophie, et passa de là au séminaire archiépiscopal de Malines, où le 10 juin 1756 il fut ordonné prêtre par le cardinal-archevêque de Malines Jean-Henri Franckenberg. I1 n'entra en charge qu'en 1788 en qualité de coadjuteur à Notre-Dame à Malines, fut à partir de 17 89 à Assche successivement coadjuteur et desservant, enfin en 1791 il fut nommé vicaire a Notre-Dame d'Hanswijck à Malines. Déjà à cette époque il eut l'occasion de témoigner de son ardente charité, lors d'une épidémie infectieuse qui sévissait à l'hôpital militaire. Son dévoûment lui valut d'être lui-même atteint du mal, mais il en guérit. Peu de temps après la Belgique eut à vivre une des époques les plus critiques de son histoire, car après diverses péripéties, auxquelles nous n'avons pas a nous arrêter ici, elle fut le 1er octobre 1795 annexée à la France. Pour ne pas faillir à sa conscience, Triest se refusa à prêter le serment imposé par le Directoire aux prêtres pour l'exercice légal de leur ministère. Il eut donc, comme tant d'autres, à se cacher pour échapper à la déportation ou à d'autres châtiments. Il ne pouvait plus désormais remplir ses fonctions sacerdotales qu'à la dérobée et à la faveur des ténèbres de la nuit, dans quelque grange ou dans les cave3 de maisons particulières et amies. Il faillit même une nuit payer de sa vie les secours religieux qu'il allait porter à une moribonde. Celle-ci était la femme du brigadier des gendarmes. Or, pendant qu'il la préparait à la mort, le brigadier, républicain acharné, pénètre à l'improviste dans la chambre. Sans se soucier de rien le prêtre continue et achève son auguste et charitable besogne et puis, calme et résigné, il se remet aux mains de l'officier public. Mais celui-ci, vaincu par tant de grandeur d'âme, congédia son prisonnier, en lui promettant sous serment de ne plus jamais arrêter de prêtre. A la date du 28 août 1797 fut institué à Malines un concours pour la distribution' des cures vacantes. Triest y prend part, en suite de quoi il est nommé curé et chanoine de la collégiale Saint-Pierre à Renaix, qui à cette époque appartenait encore à l'archidiocèse de Malines. Survint en 1801 le concordat entre Pie VII et Napoléon; dès 1802 les diocèses furent rétablis et les églises solennellement rendues au culte. L'évêque de Grand, Etienne Fallot de Beaumont, nomme aussitôt Triest desservant de Saint-Martin à Renaix. A peine est-il établi dans sa nouvelle cure, qu'il fonde un orphelinat pour jeunes filles indigentes, bienfaisante et utile institution qui existe encore de nos jours. Mais voilà que soudain s'ouvre pour Triest l'ère des difficultés. Lors de la bénédiction d'un mariage, il a négligé d'observer les prescriptions nouvelles du code civil et enfreint du même coup les ordinations épiscopales. Dans le but de le soustraire aux poursuites judiciaires auxquelles il s'était exposé, l'évêque le 4 février 1803 proposa à Triest de quitter Renaix et de « changer de place ». Après quelques semaines d'hésitation, il accepta le 24 février la cure de Lovendegem. Ce fut cet humble milieu qui devint le point d'origine des grandes choses qu'il était appelé à réaliser. Il commença par y fonder dans de très modestes conditions une association religieuse chargée de l'éducation des enfants de la paroisse. Une épidémie s'étant déclarée à Lovendegein et y ayant fait beaucoup de ravages, le curé recueillit les orphelins dans sa communauté naissante, où pour subvenir à leurs besoins, sœurs et enfants se mirent à filer. Bientôt, aussi son ardente charité lui suggéra l'idée de vouer ses religieuses au service des malades pauvres. Après avoir vainement sollicité l'affiliation de ses religieuses à la congrégation des Filles de la charité à Paris, laquelle l'existence légale avait été octroyée par l'empereur Napoléon, Triest se décida à rédiger lui-même les statuts de l'ordre fondé par lui, de maniêre à en assurer l'autonomie. Il devait quelques années plus tard en 1816, pousser jusqu'à Rome, pour obtenir l'approbation de sa règle par le Souverain Pontife. Grâce à l'énergique apport de son évèque et à la bienveillance de [A RELIRE]aipoult, préfet du département de l'Escaut de Dellafaille, maire de la ville il put, le 30 juillet 1805, avec six soeurs, prendre possession de l'ancienne abbaye de Terhaegen à Gand, qui devint dès lors la maison mère des sœurs de charité, et où il ouvrit sur-le-champ un asile pour incurables. Le développement que prit son œuvre obligea Triest à donner sa démission comme curé de Lovendegem, mais l'évêque en retour le nomma à vie supérieur de la Congrégation des sœurs de charité, et vint personnellement, le 14 janvier 1807, l'installer dans ses nouvelles fonctions, en même temps qu'il l'élevait à la dignité de chanoine honoraire de sa.cathédrale. Rien désormais n'arrêtera l'essor de son ingénieuse et inépuisable charité. Sa réputation d'homme charitable ou, comme l'écrivait le préfet Faipoult « les principes d'humanité qui le caractérisaient » lui valurent à Gand des charges officielles qui permirent à sa bienfaisante action de s'étendre en de merveilleuses proportions, il fut successivement nomme membre du Comité d'ordre et d'économie, adjoint à l'administration des hospices civils, puis directeur de l'hôpital civil de la Byloke, enfin membre de la Commission des hospices ; de cette manière, Triest pourra étudier de près la situation des femmes aliénées, des malades de la ville, des vieillards et des enfants abandonnés. Le manque de discipline à l'hospice des vieillards le préoccupait et, avec le comité, il voyait la nécessité d'un complet remaniement. C'est ainsi que lui vint à l'esprit l'idée de fonder une nouvelle congrégation, celle des Frères de la Charité, ce qu'il réalisa dans le courant de l'année 1807. Sous quelque forme d'ailleurs que se présentât à lui la misère humaine, il s'appliqua sans relâche à la soulager, et c'est dans ce but que plus tard, en 1825, il créa la communauté des Frères de Saint-Jean de Dieu chargés du soin des malades à domicile, et en 1835 celle des sœurs cie la Sainte-Enfance qui au début devaient s'occuper des enfants malades et abandonnés. Il importe toutefois de souligner tout spécialement le rôle bienfaisant du chanoine Triest vis-à-vis des sourds-muets. On a dit avec raison que « c'est lui qui le premier, en Belgique, s'intéressa efficacement à leur sort, en établissant des instituts voués exclusivement à leur éducation ». Le roi Guillaume 1er comme le roi Léopold Ier portèrent le plus haut intérêt à ces établissements et leur octroyèrent le titre d'instituts royaux. Les aveugles enfin bénéficièrent aussi de la sollicitude de Triest qui fut heureux d'ouvrir à Bruxelles, sa ville natale, une maison à leur intention. Si ce fécond et généreux apostolat connut bien des difficultés, il provoqua l'universelle admiration, et le chanoine Triest malgré son humilité, dut se prêter aux manifestations publiques d'estime et de reconnaissance dont il fut à diverses reprises l'objet. Citons notamment sa nomination par le roi Guillaume de chevalier de l'Ordre du Lion Néerlandais(181 8) ; une lettre des Etats députés où on lit « Les Etats provinciaux, organes de la population entière, ont salué votre nom par une acclamation spontanée et vous ont voté des remercîments » (25 juillet 1822); la distinction si flatteuse que lui accorde Léopold Ier en le décorant de sa propre main, de la croix de l'Ordre de Léopold (13 janvier 1838); enfin la médaille d'or de l'Association française » Montyon et Franklin » créée en vue d'honorer publiquement les bienfaiteurs insignes de l'humanité. Cette médaille lui fut remise le 21 juin 1 884. au cours de la séance extraordinaire du conseil communal de la ville de Gand tenue à cette occasion. Lorsque le chanoine Triest mourut à l'âge de soixante-seizeans, il fut inhumé au cimetière paroissial de Lovendegem ; à proximité de sa tombe fut érigée une modeste pierre commémorative adossée au mur du cimetière. La ville de Bruxelles fit frapper en 1836 des médailles à so:; effigie, portant nu revers cette suggestive inscription : Pertransivit ùenefaciendo. Enfin, en 1846, le gouvernement fit ériger en l'église Sainte-Gudule un mausolée de marbre blanc à celui que la postérité reconnaissante désigne sous le titre glorieux de « Vincent de Paul de la Belgique ».
Chne G. Van den Ghejn.
Vie et esprit du chanoine Triest, par une sœur de charité (Bruxelles, Charles Bulens, 1928).— Archives de l'évêché de Gand. Dossier Sœurs de Charité.
(source Dico Bio Belge)

BOURGOGNE (batard)

ANTOINE DE BOURGOGNE, dit le Grand bâtard (1421-1504). Il était le fils naturel de Philippe le Bon et de Jeanne de La Prelle, fille du seigneur de Lisy. Il paraît avoir presque toujours été fort apprécié de son père, de qui il reçut les seigneuries de Beveren et de Vassy, et les comtés de Sainte-Menehould, de Guines, de La Roche, en Ardenne, et de Steenberghe. On mentionne sa présence aux côtés de son père, lors de l'entrée de celui-ci à Bruxelles, en janvier 1444. En 1446 il prend part à la campagne du duc de Clève contre l'archevêque de Cologne. On le trouve au Luxembourg en 1451 avec le duc de Bourgogne qui s'y rendait pour recevoir les hommages des gens du duché. Il passa une grande partie de son existence aux armées et s'y fit unebelle réputation, En 1452, il se trouvait en campagne et sous les ordres du comte d'Etampes lors de la campagne contre les Gantois révoltés contre leur suzerain à cause des gabelles que celui-ci avait voulu introduire. Il avait une compagnie d'un millier de à l'avant-garde de l'armée qui au mois d'avril 1552, vint devant Audenarde assiégée par les Gantois. C'est à ce moment qu'il fut armé chevalier par le bâtard de Saint-Pol, qui venait de l'être lui-même par le comte d'Étampes. Il prit part ensuite àla bataille de Nevele, où les troupes du comte d'Etampes, assez mal engagées, furent attaquées et partie mises en débandade par les Gantois. A Rupelmonde, au mois de juin de la même année, il commandait l'arrière-garde, mais l'attaque se produisit de l'autre côté, et son frère, le bâtard Corneille, fut tué. C'est à ce moment qu'Antoine reçut la terre de Beveren, que possédait le défunt, et il fut connu dans la suite sous le nom de « Grand bâtard ». La fin de l'année 1452 et le commencement de l'année 1453 se passèrent en courses, rencontres et sorties et surtout en destructions et dévastations. Le bâtard Antoine battit les Gantois aux Quatre-Mestiers, région comprenant les villes d'Hulst, de Bouchoote, d'Assenede et d'Axel, en dépit de l'acharnement d'adversaires qui aimaient mieux périr que demander grâce à leur maître tant ils le haïssaient. Gand ayant été reconquis, un grand nombre d'habitants furent mis à mort; d'autres, qui avaient pu se sauver et s'étaient réfugiés sur une petite motte entourée d'eau furent poursuivis et également tués. Le bâtard était entré à Morbecque qu'il avait incendié. Pendant la trêve qui fut conclue il tint garnison à Termonde. Il menait non seulement la guerre, mais encore des négociations, car il réussit, ce ejui n'était peut-être pas difficile, à amener à son parti l'Anglais Jean Fallot et une petite troupe de ses compatriotes. Il était à Termonde lorsque les députés de la ville de Gand vinrent lui apporter, le 27 janvier 1453, leurs premières propositions de paix. Les premiers pourparlers étant demeurés sans conclusion, il combattit de nouveau, prit part au siège du château de Poucques, à la bataille de Gavre du 16 juillet 1453 où il commandait l'avant-garde avec le maréchal de Bourgogne et signa le traité de Gavre qui sanctionnait la. soumission des Gantois. Il assista aux fêtes qui eurent lieu après la traité, prit part aux joutes et au banquet, et remporta un prix. C'est là qu'il fit le vœu, à la suite du duc de Bourgogne, de partir pour la croisade avec son père si celui-ci s'y rendait, et seul si le duc n'y allait pas et voulait l'envoyer. Il figure également aux joutes qui furent données à Lille en 1454, à l'occasion du second mariage du comte de Charolais, Il était premier chambellan de ce dernier. Il fut nommé chevalier de la Toison d'or le 2 mai 145(5, au chapitre tenu à La Haye. Chastellain, à propos de cette nomination, dit qu'il était « un très gentil chevalier, bel entre mille, en qui honneur et nature avaient mis des elons beaucoup et de hautes apparences en fait de chevalerie », et ailleurs qu'il était « plein de biens et d'amie fortune » et ambitieux de surpasser tous autres. En 1457, il partit de l'Ecluse pour défendre contre les pirates les états du duc de Bourgogne. L'année suivante, il accompagna son père lors de l'entrée solennelle de celui-ci à Gand au mois d'avril, puis fut envoyé à Utrecht dont les habitants s'étaient révoltés contre David, iils bâtard du duc de Bourgogne, mais les mécontents s'apaisèrent dès l'arrivée des troupes chargées de les mettre à la raison. On le retrouve avec le comte de Charolais lors de la convocation des États d'Artois, et il est mentionné dans des tournois et joutes, toujours avec éloges. Aux cérémonies données lors du couronnement du roi Louis XI et de son entrée à Paris à la fin d'août 1461, il vint avec neuf gentilshommes à cheval, vêtus et housses de satin blanc et violet, se montrant, dit Jacques Du Clercq « fort gentil compagnon, et disait-on que c'était l'un des mieux en point », A la fin de 1463 il s'agissait d'accomplir, sur la demande du pape Pie II, le vœu dit du faisan, fait dix années auparavant, mais Philippe le Bon, qui devait envoyer 6 000 hommes, se récusa. L'expédition fut décidée devant les États assemblés à Lille, le 8 mars 1464, mais les hommes d'armes qui devaient en faire partie ne se piquaient pas d'une exacte discipline. Antoine reçut le commandement de l'expédition et était accompagné de son frère Baudouin, âgé de 18 ans. Il y avait 12 galées, et un certain nombre de combattants : 10 000 dit Olivier de la Marche, 2 000 seulement dit Jacques Du Clercq. Le départ se fit de l'Écluse le 21 mai, en grande pompe, avec artillerie et pavoise-ment; le due avait donné au commandant 100 000 pièces d'or. Les croisés arrivèrent devant Ceuta au moment où la ville se trouvait assiégée par les Maures et ils mirent pied à terre, se préparant à combattre. Les assaillants abandonnèrent immédiatement la partie et se retirèrent, mais il n'y eut pas de bataille, les croisés n'ayant pas de chevaux et. ne pouvant envisager aucune poursuite. Ils devaient gagner Ostie, mais ayant appris la mort du pape et la dissolution de son armée, ils se rendirent à Marseille où la troupe ;e disloqua. Le bâtard rejoignit son père malade, et reçut de lui le comté de La Roche, en Ardenne. Il prit part à la ligue du Bien public et aux opérations de Tannée organisée par le comte de Charolais et que le comte de Saint-Pol dirigeait. Bien que cette armée manquât de discipline, Antoine de Bourgogne occupa Nesle, Beaulieu, Crèvecœur et Arleux. Le 16 juillet 1465 il était au château de Montlhéry où il commandait la réserve, avec le comte de Saint-Pol qui l'envoya à Longjumeau au secours du comte de Charolais. il se comporta vaillamment, sauva son demi-frère et eut sa bannière tellement dépecée qu'elle n'avait plus, au dire de Gommes, un pied de longueur. L'action avait été confuse et des deux côtés des corps entiers avaient, pris la fuite, et Louis XI annonça môme la mort du bâtard de Bourgogne. L'année suivante il participa à de nouvelles opérations contre Dinant, puis contre Gand, dont les habitants étaient venus au secours des Dinantais et qu'il défit près de Waremme. De là il partit pour l'Angleterre dans le but de contrecarrer les efforts faits par Louis XI pour entraîner cette puissance dans une ligue contre le duc de Bourgogne. C'est alors qu'il prit part aux joutes qui furent données devant, toute la cour et soutint un duel célèbre avec lord Seales, amiral d'Angleterre. La lutte fut interrompue le troisième jour, lorsque l'on apprit la mort du duc Philippe, survenue à Bruges le 15 juin. Il se montra constamment fidèle à Charles le Téméraire, et si ce dernier eût écouté ses conseils, il n'eût pas commis les fautes qui. amenèrent sa perte. Le nouveau duc de Bourgogne se défia de lui, cependant, au moment où son frère, le bâtard Baudouin, le quitta pour passer au service de Louis XI, et craignit qu'Antoine ne fit de même. En 1467 et 1468 il prit part aux sièges et à la reddition des villes de Tongres et de Liège. En 1468, il chevauchait aux côtés de la litière de Marguerite d'York, dont l'alliance avec son frère et maître était autant son œuvre que celle de la duchesse Isabelle de Portugal, et lors des joutes qui eurent lieu à cette occasion il lutta sous le nom de chevalier à l'arbre d'or et remporta le prix, Il fut blessé, mais se fit apporter en une litière couverte de drap d'or cramoisi avec ses archers marchant autour de lui, ses chevaliers et gentilshommes, « si pompeusement et par si bel ordre qu'il ne semblait, pas seulement un bâtard de Bourgogne, mais héritier d'une des plus grandes seigneuries du inonde ». Au moment où Louis XI se trouva à Péronne prisonnier de Charles le Téméraire il avait chargé le cardinal La Balue de distribuer 15 000 écus d'or aux Bourguignons qui pourraient le servir. Antoine, le grand bâtard, avait, reçu pour sa pari 2 000 écus, aussi il engagea, ainsi que Comines, Charles le Téméraire à tenir sa parole et à délivrer le roi. Lorsque Charles le Téméraire décida d'attaquer les Suisses, le grand bâtard déconseillait, ses procédés et voulait que l'adversaire fût attiré dans la plaine au lieu de risquer un engagement dans un pays montagneux où la cavalerie ne pouvait pas se mouvoir. Après la bataille de Grandson (3 mars 1476), quand le duc de Bourgogne alla faire le siège de Moral, que défendait Adrien de Bubenberg, il tenait, le siège sur la route d'Avenches et d'Estavayer, occupant, l'aile gauche avec les Italiens, lorsque les Suisses vinrent attaquer. L'aile droite avait fléchi la première, l'aile gauche, attaquée également par la garnison de Morat, qui effectuait une sortie, ôta tout espoir de rétablissement. Lors de la bataille de Xancy (5 janvier 1477), il se trouvait avec le duc de Bourgogne au centre de l'armée, avec l'artillerie et les gens de pied. Il déconseillait la bataille, vu l'épuisement des troupes. Il put échapper au désastre où l'on pensait qu'il avait péri. Il fut fait prisonnier. Le roi Louis XI en profita pour demander au duc René de Lorraine de lui céder ce captif de marque; le duc, hésitait et le grand bâtard lui remontrait qu'il n'était nullement dans son intérêt d'accéder à la proposition du roi parce que celui-ci ne ménageant que ceux dont il avait besoin, il agirait avec modération envers celui qui possédait un captif précieux, ce qui n'aurait pas lieu dans le cas contraire. Le duc se vit contraint, de céder à Louis XI; il acheta le bâtard Antoine moyennant 10 000 écus à .Jean de Bidors qui le détenait et le livra au roi de France, après avoir obtenu une promesse de bon traitement. Le prisonnier, mené à Amis, fut traité de façon honorable, beaucoup plus brillamment même que ne le fut. peu de jours plus tard, le duc René, si bien que celui-ci, redoutant quelque machination, s'en alla à la dérobée. Louis XI tenta d'amener à son parti Antoine et lui donna successivement les seigneuries de Grandpré, Château-Thierry, Passavant, Chàtillon-sur-Marne, le comté d'Ostrevant, Bapaume, etc. L'enregistrement des dons ne se fit d'ailleurs pas sans difficulté, le Parlement, sur les réquisitions des gens du roi, maintint son opposition générale de 1470 contre les aliénations du domaine nonobstant ce que le roi faisait contre cet édit. Le roi de France voulut, se servir d'Antoine pour obtenir que Philippe de Beveren livrât Saint-Omer, défendu avec acharnement; il lui fit dire que si la ville n'était pas rendue, son père, le grand bâtard, aurait la tête tranchée. Le sire de Beveren répondit qu'en dépit du grand amour qu'il avait pour son père il préférait son honneur et demeurerait fidèle à son parti, quoi qu'il advînt. Celte fière réponse ne porta aucun préjudice au grand bâtard qui, le 15 août 1477, jura fidélité au roi et tint son serment, de même que son fils demeurait fidèle au parti bourguignon. Antoine de Bourgogne fut fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel. La fidélité qu'il montra au roi de France a été critiquée. On a fait observer cependant qu'il n'avait pris parti pour Louis XI qu'après le mariage de Marie de Bourgogne avec, Maximilien, et Maximilien lui-même prit la défense, du bâtard, dans un chapitre de la Toison d'Or où sa conduite avait été attaquée. Il fut mêlé à plusieurs négociations diplomatiques. En 1482, lors de la conclusion du traité d'Arras qui fiançait Marguerite d'Autriche et le dauphin Charles, il intervint pour le roi Louis XI; plus tard, il servit de médiateur entre le roi des Romains et Maximilien et les communes flamandes. En 1403, il fut désigné comme l'un des ambassadeurs chargés de reconduire Marguerite d'Autriche et de, la remettre aux mains des envoyés de Maximilien. Il était, personnage important et considéré, et l'on remarqua qu'au lit de justice, tenu à Paris au mois de février 1487 contre le duc d'Orléans, il prit séance de son autorité le dernier au banc des seigneurs du sang et que le roi. vu son grand âge et les services qu'il avait rendus, ne voulut pas qu'on lui fit l'afïront de le faire descendre. II avait été légitimé par lettres du roi Charles VIII données en 1485. Il l'avait été. précédemment par le pape. Après le traité d'Étaples, il garda le gouvernement d'Ardres et ce qui demeurait français du comté de Guines: il travailla à rétablir la prospérité du pays. Il fit agrandir l'église de Tournehem où il avait sa résidence, fit restaurer celle d'Ardres et commença la grande tour. Il mourut eu 1504, à l'âge de 83 ans et. fut enterré à Tournan en Brie. I1 avait épousé en 1459 Marie de La Viéville, fille de Pierre de La Viéville et d'Isabeau de Preure. il en eut trois filles et un fils, Philippe, seigneur de Beveren. qui fut amiral de Flandre, gouverneur d'Artois et gouverneur de Flandre. Om a supposé qu'il était tertiaire de Saint-François, mais semble que ce que l'on a pris pour sa corde n'est que le lacs d'amour, et qu'il n'y a nullement lieu de conclure qu'il fut tertiaire. Le grand bâtard de Bourgogne occupe également un rang notable dans l'histoire littéraire, à cause du goût qu'il manifestait pour les livres et spécialement à cause de ceux qu'il avait rassemblés dans sa bibliothèque du château de La Roche. David Aubert, qui travailla pour lui le dit « moult enclin es belles histoires », et c'est à son initiative qu'est dût le Froissart de Breslau, qui est l'un des belles productions du siècle. Sa devise « Nul ne s'y frote » se trouve sur presque tous les manuscrits lui ayant appartenu. Peut-être sa biblio-thèque fut-elle vendue après sa mort; cependant un certain nombre de volumes en provenant portent la marque mise après coup « A. de Bourgogne, Nul ne l'aproche » qui celle du petit-fils d'Antoine, Adolphe de Bourgogne. Beaucoup de ces manuscrits ont été recueillis dans diverses bibliothèques d'Europe.
Iconographie - Plusieurs médailles ont conservé les traits du bâtard de Bourgogne et le montrent ressemblant à Charles le Téméraire avec une apparence vulgaire et brutale. Il existe de lui un portrait que l'on conserve au musée Condé à Chantilly, fait par Roger de la Pature ou Hugo van der Goes.
Bibliographie. Il est question du grand bâtard de Bourgogne dans toutes les chroniques contemporaines : C. Chastellain, Comines, Thomas Basin , Jacques Duclercq, Olivier de la Marche, Jean de Troyes, Mathieu d'Escouchy. - Parmi les ouvrages modernes on citera: Plancher, Hist de Bourgogne, t IV, 1781 p 274-481 - Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, t vII, 1858, p10,178-179,216-221,300-304 Lejeay, Hist deLouis XI, 1864, t I p261,343-344 414 sq; t II, p189, 217-281 - Perret, Hist des relations de la France avec Venise, tI 1896 p372 sq - Kerwyn de Lettenhove, hist de Flandre, tIV et V, 1850, passim - P. Champion, Louis XI, tII 1928 p 68 sq, 285-289 - G. Doutrepont - La litt franc. à la cour des ducs de Bourgogne 1909, passim. E. Ranson, Hist d'Ardres, s.D. p170-178 - Lettres de Louis XI,, éd. Vaesen. t. ii, p. 327-329; t VI, p 123,320 t VII pIl6-Il7 - Anselme, Hist généal tI p254 - A. de la Borde, Manuscrits à peintures de la Cité de Dieu de Saint-Augustin t II 1909. p 273(376 - A. Boinet, un bibliophile du XVe siècle, le grand batard de Bourgogne, 1906 - H. Parenty, Origines du grand bâtard de Bourgogne, dans Meme de l'Acad des sciences d'Arras, 1901 p203; Recherches sur la résidence à Lille de famille Le Maire, dans Bull de la Soc acad de Boulogne, t X, 1921, p265 - Bradley, dict of miniaturist, tI, 1883, p 50-52 -Ph. Lauer, Déchiffrement de l'ex-libris du grand batard de Bourgogne, dans Bibl de l'Ecole des Chartre t LXXXIV 1923, p298; Un tertiaire qui n'est reconnaissable qu'à sa cordelière, dans Revue d'Hist. franciscaine, 1924 p 362 - Rev hist de l'Eglise de France t XI, p 299 - Biogr nat belge, tII 1868, p837-843
M. Prevost.
(source: Dico Bio Fr)

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